On n’aime jamais les au revoir…

Par où commencer? Les idées se bousculent dans ma tête… Je suis désolée si le texte est décousu. Comment vous présenter une personne qui fait partie de ma vie depuis 33 ans? Comment vous expliquer que cette personne aura toujours une place dans mon coeur?

Bon… je me lance. Ça risque d’être un peu long.

IMG_9006Lui, c’est Yves. Il a connu mon père alors qu’ils étaient au primaire, dans une école du quartier Ahuntsic à Montréal. Jusqu’à son déménagement à Québec pour les études universitaires, ils ont fait ensemble ce que tout garçon adolescent fait: des mauvais coups.

Malgré les 250 kilomètres entre Montréal et Québec, ils ont toujours gardé contact. C’est ce qu’on appelle une amitié vraie.

Yves avait une maison de campagne, avec une grange et une immense terre, à St-Pierre-Baptiste, en Beauce. Cette maison, achetée pour assouvir sa plus grande passion, était le principal point de rencontre entre les Barrette et les Des Rosiers. Combien de nouvel An avons-nous passé à s’échanger des cadeaux près de la branche de bouleau (ce n’était pas un sapin chez les Barrette!)? Combien d’été avons-nous passé à se promener en quatre-roue sur la terre, à explorer les sentiers et à entendre les dernières histoires qui s’étaient déroulées au cours des mois précédents? Combien de moments avons-nous passé autour de la table, à déguster un bon repas? Combien de gin&tonic et de rhum&coke Yves et mon père ont bu ensemble (sans compter les bouteilles de porto)?

Si nous n’étions pas à la maison, nous étions souvent sur la route, en camping, à explorer les quatre coins du Québec. La Gaspésie, la Mauricie, le Saguenay-Lac-St-Jean, l’Outaouais, l’Estrie… nous sommes passés dans presque toutes les régions! Que de souvenirs! Quatre adultes, cinq enfants… Cela ne devait pas être de tout repos!

Guillaume et Étienne, ses fils, ont su très tôt ce qu’ils voulaient faire dans la vie, contrairement à moi. Grâce aux étés passés à la campagne, et à un voisin qui avait une ferme, ils ont décidé de se lancer en agriculture. Bien sûr, cela faisait extrêmement plaisir à Yves puisque que c’était sa passion. Pour plusieurs raisons, il a travaillé toute sa vie en ingénierie forestière. Sa façon de s’évader, de sortir du brouhaha gouvernemental, du quotidien de fonctionnaire, c’était de passer ses fins de semaine à la campagne. C’est ce qui le gardait en vie.

Quand est venu le moment d’acheter une ferme, ce fut toute une aventure! Normalement, les exploitations agricoles se transmettent de génération en génération. En acheter une, c’est une toute autre histoire!

Après avoir visité plusieurs régions et plusieurs fermes, ils ont décidé de jeter leur dévolu au Lac-St-Jean, plus précisément à St-Edmond-les-Plaines. Les premières années furent difficiles tant au niveau monétaire qu’au niveau psychologique. C’est dans ces moments-là q’il ne faut pas perdre de vue son objectif ultime, soit dans ce cas-ci, d’avoir une belle ferme bovine rentable.

Tout le monde est déménagé là-bas, sauf Élise, la fille de Yves. Les moments passés avec les Barrette se sont fait plus rares puisqu’il y avait maintenant 496 kilomètres qui nous séparaient. Mais à chaque fois, nous nous retrouvions comme à l’époque de St-Pierre-Baptiste.

Ces moments passés à l’extérieur de la ville ont toujours eu un effet positif sur moi. J’apprenais des choses, des termes d’agriculture ou de foresterie qu’on ne montrait pas à l’école… La petite fille curieuse que je suis était comblée! Et Yves l’avait bien compris.

Présent depuis ma naissance, Yves a été un deuxième père. Et je crois qu’il me considérait presque comme sa fille. Mais au delà de tout ça, Yves est un ami, une personne avec qui j’ai toujours eu des discussions sur la vie. Un confident.

Malgré nos opinions divergentes sur la façon de voir les choses, il a toujours eu des paroles sages, des phrases qui me faisaient réfléchir ou qui me mettaient hors de moi. Combien de fois, assis les deux dans le salon, nous avons terminé un sujet en disant « Tais-toi donc, vieille folle » ou « Hors d’ordre »?

Yves avait un objectif dans la vie, c’était d’avoir une exploitation agricole. Des embûches, ils en ont eu. Des « bad lucks », ils en ont eu. Mais comme il le disait si bien, on finit toujours par y arriver.

De mon côté, à 33 ans, j’ai encore de la misère à avoir un objectif de vie. Et ça, je sais que ça rendait Yves complètement fou (mon conseiller financier aussi d’ailleurs). Est-ce que je veux une carrière incroyable ou je veux fonder une famille? Est-ce que je veux continuer de voyager ou être un peu plus sérieuse?

Une chose est sûre, c’est que je sais que si j’essaie quelque chose, dans le pire des cas, je vais prendre plus de temps pour remonter la pente. Car la vie, nous en avons qu’une seule. Pourquoi laisser passer des opportunités? Pourquoi dire non? Pourquoi ne pas essayer des nouvelles choses, des nouveaux aliments, des nouveaux sports? Pourquoi ne pas sauter dans le vide?

Quand j’ai su, au mois de décembre dernier, que Yves était atteint d’un cancer du cerveau stade IV, j’ai eu un choc. Pourquoi lui? Pourquoi maintenant?

Mon père m’avait dit qu’il lui restait deux mois de lucidité. Sans y penser une seule seconde de plus, j’ai demandé à mon père si nous pouvions lui rendre visite.

Plus le jour du départ approchait, plus je me rendais compte que j’allais faire la chose la plus difficile de ma vie: dire au revoir à quelqu’un que j’aime. Je me suis rendue compte à ce moment-là que je le verrais probablement pour la dernière fois.

Au cours des trois jours, nous avons fait comme avant. Nous n’avons pas trop parlé de sa maladie. Car je voulais garder ces moments imprégnés dans ma mémoire à jamais. Même les silences étaient importants. Cet instant passé dans le garage mécanique de la ferme, assis devant le feu l’un à côté de l’autre, je ne l’oublierai jamais. J’allais garder mes larmes pour plus tard.

Au moment de reprendre la route, j’ai dû affronter ce que je redoutais le plus… Je l’ai regardé, assis dans son bureau, et les larmes coulaient sur mes joues. Des larmes ont commencé à couler sur les siennes. That’s it. C’était ici qu’on se disait au revoir. Je l’ai pris dans mes bras et je lui ai dit que j’avais été incapable de lui dire ce que je voulais lui dire au cours des derniers jours. Qu’il fallait qu’il surveille son courrier. À 33 ans, et même à 66 ans, on n’est pas tout le temps capable d’exprimer ce que notre coeur ressent.

Par chance, il a reçu ce que je lui avais préparé quelques jours plus tard.

Il m’a répondu par une toute petite carte mais qui voulait tout dire: « Il y a des relations dans la vie qui sont spéciales. En voici une. »

Yves est décédé hier soir, à Dolbeau, à l’âge de 66 ans. Je suis contente d’avoir été le voir et d’avoir pu lui dire comment il a été important dans ma vie.

Repose en paix mon ami. xx
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Le parc aux milliers de contrastes – ou comment visiter Yellowstone en trois jours

Je dois commencer par un aveu… On pense souvent aller voir ailleurs sur la planète afin de découvrir des paysages extraordinaires ou vivre des aventures mémorables et on oublie que tout près de nous se trouve des endroits aussi beaux. C’est le cas du parc Yellowstone. Si mon amie Anik n’avait pas proposé d’aller là, je ne pense pas que j’aurais eu l’idée de m’y rendre. 

Après trois vols et deux transferts – dont un où nous avons littéralement couru dans l’aéroport car il nous restait moins de 30 minutes entre les deux – nous sommes finalement arrivés dans la petite ville de Jackson dans l’état du Wyoming. Il était près de 22 heures quand nous sommes arrivés au motel. Affamés, le type à la réception nous a recommandé un restaurant, Snake River Brewery, à deux coins de rue. Coup de cœur total pour cet endroit où, pour 10$, nous avons eu une pinte de bière brassée sur place et une délicieuse pizza cuite au four à bois. Le voyage commençait sur une bonne note!

J’avais hâte de découvrir la ville le lendemain matin. Encore une fois, coup de cœur pour la ville… À deux pas se trouve un mont de ski accessible à pieds, l’ambiance est relaxe, digne d’un village de skieurs, et il faisait soleil!

Nous avons ensuite pris la route en direction de West Yellowstone. Nous passons dans les montagnes sous un magnifique ciel bleu. Puis, en Idaho, nous passons parmi les champs de pomme de terre, fief de l’état. Après trois heures de route, nous arrivons enfin dans le village de West Yellowstone.

Pour vous dire franchement, le village est composé d’environ quatre rues! Au look western, les commerces vivent visiblement de l’industrie touristique du parc situé à deux minutes de voiture. Et ironiquement, deux propriétaires ont flairé la bonne affaire: deux restaurants chinois tiennent place parmi les restaurants de grillades!!

Après un dîner pris dans un restaurant où le serveur semblait dépressif, nous sommes partis découvrir Yellowstone. Une bonne partie du parc est situé dans un cratère géant d’un volcan inactif depuis plusieurs milliers d’années. C’est pourquoi il y a beaucoup de geysers et d’eau bouillonnante un peu partout. Évidemment, ça sent le soufre!

Ce qui est extraordinaire avec le parc de Yellowstone est qu’il n’en coûte que 25$ par véhicule pour le visiter. Et la passe est valide pour sept jours! On est loin du 8$ par personne de la SEPAQ pour le parc des Îles de Boucherville!

Nous avons donc commencé par se rendre aux Fountain Paint Pot. À chaque endroit, il est possible de stationner la voiture et de marcher sur des petits sentiers de bois. Les randonnées vont de moins de 1 km à 3 km. C’est donc accessible à tous.

Au premier arrêt, nous avons donc vu des bassins multicolores passant du rouge au jaune et au bleu. C’est complément irréel! Puis, nous nous sommes arrêtés voir le Grand Prismatic Spring. J’avais vu des photos et j’avais espoir de les reproduire. Malheureusement, nous voyons le bassin du sol et non en hauteur… Déception! De plus, il y avait tellement de vapeur qu’il était impossible de tout voir.

Nous avons continué notre chemin en direction de Old Faithful en s’arrêtant beaucoup trop souvent afin d’admirer les paysages et les montagnes ou d’observer la faune.

Le geyser de Old Faithful est connu car son éruption peut atteindre une dizaine de mètres de haut. Grâce à notre bon karma, l’éruption était prévue vers 18:16. Nous avons donc attendu une heure au soleil. C’est assez impressionnant à voir!

Le lendemain, nous avons attaqué la partie Nord du parc. Direction: Mammoth Hot Springs. Encore une fois, nous arrêtons souvent afin de photographier tout ce qui tombe sous notre nez!  Je vais toujours me souvenir d’un moment en particulier. La chanson « Hungry like the wolves » de Duran Duran joue dans la voiture. Tout à coup, nous apercevons un loup! Il était à peu près à 10 mètres de la voiture! Je suis encore à me demander si le petit lièvre s’en est sorti vivant!

Au village de Mammoth, le Ranger Bob un peu hippie nous conseille deux randonnées. Nous décidons de faire la Beaver Pond, une boucle de 8 km, malgré le fait que le type l’a fait la veille et qu’il a aperçu plusieurs ours! Qu’importe, j’ai ma cloche et nous sommes des excellents chanteurs (hum hum!).

Le sentier commence par une petite montée puis est plat pendant quelques kilomètres. J’ai l’impression d’être dans les Alpes avec les plaines et les montagnes qui nous entourent. Par la suite, nous entrons dans un petit bois où des ours auraient très bien pu nous attendre! Par chance, il y avait seulement des cervidés.

Naïvement, j’espérais quand même croiser un ours. Aucune idée pourquoi… Je dois aimer le danger! Et bien nous avons été servis! À la toute fin de la randonnée, un ours noir broutait dans la colline, à moins de 100 mètres de nous. Fascinée, j’attendais de mieux le voir pour le prendre en photo!

Un Ranger Bob est venu nous accueillir en nous chicanant bien comme il le faut… Oups! Et quand nous sommes retournés à l’accueil, le type hippie trouvait ça cool que nous ayons vu un ours! Allez comprendre…

Les Mammoth Hot Springs étaient un peu décevantes… En fait, ça ressemble à des gros glaciers. Il y avait peut-être aussi la fatigue de la randonnée qui a fait en sorte que nous avons trouvé cela moins extraordinaire.

Sur le chemin du retour, qu’elle ne fut pas la surprise de tomber sur un bouchon de circulation… Pardon?!? Dans le parc de Yellowstone? Nous avons par contre compris assez rapidement la cause du trafic… Une dizaine de bisons marchaient paisiblement sur la route! Je ne verrai pas cela deux fois dans ma vie!

Pour notre troisième journée à Yellowstone, nous avons décidé d’explorer la partie du sud-est du parc.

Nous avons commencé par les geysers situés près de Norris. Le « Porcelain Bassin » est à ne pas manquer! J’ai l’impression d’être sur une autre planète!

Puis, nous avons repris la route vers le « Grand Canyon of Yellowstone ». Plus nous roulons, plus il y a de la neige et des conifères. Je suis fascinée par la diversité des paysages.

Évidemment, le canyon est impressionnant. Les roches sont d’un jaune orangé et le canyon est si profond qu’il est difficile de voir la rivière. Un autre coup de cœur!

Nous terminons la visite de cette section du parc par le lac de Yellowstone. Il est tellement grand que nous ne voyons pas l’autre côté. Il était encore glacé, ce qui était magnifique avec le soleil qui plombait.

Notre dernière journée ne pouvait pas se terminer sans avoir vu un animal! Nous roulions tranquillement quand nous apercevons un attroupement. Cela n’a pas pris deux secondes que nous nous sommes stationnés. Une femme courrait avec son objectif 500mm professionnel. Il y avait visiblement quelque chose à voir! Et oui!! Un grizzly mangeait paisiblement dans la colline de l’autre côté de la route. Wow! La chance que nous avons eu de voir cela!

Ce fut trois journées bien remplies, comme vous pouvez le constater! Et je peux vous dire que le parc de Yellowstone est à voir une fois dans sa vie!

Dans mes oreilles: Gramatik – Street Bangerz vol. 2

Hébergement à West Yellowstone: Three Bear Lodge

Les transports en Amérique du Sud – ou comment être épuisés par les gens

« Ils m’épuisent! Ils m’épuisent! » s’exclamait Charles-André à chaque fois que nous avons pris un autobus pour se déplacer d’une ville ou d’un pays à l’autre.

En effet, mon gros point négatif de mon séjour en Amérique du Sud concerne les transports. Le point positif dans tout ça? Ma patience est encore meilleure!

Retournons en arrière. Départ de Aguas Calientes à 16h30 en train. Pour le moment, tout va bien. Nous arrivons à Pachar et nous prenons ensuite une navette offerte par Peru Rail car le train ne se rend pas à Cusco lors de la saison des pluies. Tout va encore très bien.

Nous arrivons à la gare d’autobus de Cusco trente minutes avant le départ. Nous apprenons, par surprise, que nous devons payer une « taxe » pour avoir accès aux toilettes. Et si nous ne voulons pas aller aux toilettes parce qu’elles sont pas très propres? Nah, vous devez payer quand même! Première frustration.

L’autobus quitte Cusco vers 22h15. Nous avons un « semi-cama » donc normalement, nous aurions dû dormir un peu. Malheureusement pour moi, ce ne fut pas le cas. L’autobus freinait régulièrement et faisait des arrêts dans chaque petit village situé sur le bord de la route.

Nous sommes arrivés à Puno vers 4h15 du matin, à moitié endormis, l’esprit ailleurs. Une autre gare d’autobus, une autre taxe à payer pour l’accès aux toilettes. Toujours aussi malpropres. À ce moment-là, je suis un peu exaspérée.

Nous entrons dans notre autobus qui, selon le monsieur au comptoir, se rendra directement à La Paz, notre destination finale. Pour une raison obscure, le poste frontalier de Copacabana est fermé. Ceux qui doivent se rendre à La Paz, donc nous, doivent rebrousser chemin et se rendre à Desaguadero. Seulement deux heures de plus. Seulement!

À la frontière, nous ne savons pas trop ce que nous devons faire. Nous allons dans un premier bureau. C’est à cet endroit que nous sortons officiellement du Pérou. Puis, nous devons marcher pour traverser la frontière. Un autre bureau, une longue file d’attente et des papiers à remplir et nous entrons officiellement en Bolivie. Mais un instant… notre autobus, il est où? Oh surprise, un homme nous prend en charge et nous entrons dans un autre autobus.

Nous sommes arrivés vers 15h à La Paz… si vous faites le calcul, nous avons été presque vingt-quatre heures dans les transports!

Entre La Paz et Tupiza, même combat!
Notre deuxième expérience d’autobus fut entre La Paz et Tupiza, une petite ville au sud de la Bolivie. Nous avons acheté nos billets une journée avant notre départ, question d’avoir un bon prix et des bonnes places. Le vendeur nous assure que ce sera des « semi-cama », ce qui n’est pas si mal. Départ donc de La Paz vers 19h. Et nous avons encore dû payer la « taxe » pour l’accès aux toilettes. Pfffff…

L’autobus est rempli de Boliviens qui apportent des sacs et des sacs remplis de feuilles de coca. Mon voisin arrière décide d’écouter sa musique sans ses écouteurs. C’est le bordel. En plus, nous sommes loin d’avoir un « semi-cama »! C’est à peine si le siège se baisse et nous avons très peu d’espace. Combien d’heures nous avons à faire là-dedans? Ah oui, 15 heures… si tout va bien!

Quitter La Paz à 19h, ce n’est pas une très bonne idée. Il y a des bouchons de circulation assez intenses. De plus, l’autobus fait un arrêt, le premier d’une dizaine, dans un genre de quartier en périphérie de La Paz pour embarquer d’autres gens. C’est à partir de ce moment que j’ai une voisine qui prend un peu trop de place. Elle traîne évidemment trois gros sacs qu’elle tente de mettre à ses pieds. En plus de sa grosse couverture pour la nuit. Je sens immédiatement que la nuit sera courte et pas très drôle.

Pour éviter d’entendre la musique de mon voisin arrière, je mets mes écouteurs et j’écoute de la musique. Je crois que j’ai écouté de la musique toute la nuit, en dormant parfois, pour m’évader et penser que je suis ailleurs que dans un autobus bondé.

Cette fois-ci, nous arrivons à Tupiza avec qu’une seule heure de retard. Je suis sortie en courant car ma dernière visite aux toilettes remontait à la veille. Pas de toilettes dans cet autobus…

« Same same but different »
Nous pensions que se rendre en Argentine serait plus facile. Et bien nous nous sommes trompés!

Nous avons décidé de prendre un taxi de Tupiza jusqu’à Villazòn. Durée du trajet prévue : deux heures. La route est belle, tout se passe bien jusqu’à que ce que… un autobus bloque la route au loin! Quoi? Pas encore! Nous ne comprenons pas tout ce qui se passe mais le chauffeur décide de prendre une « route » dans un champ. Encore une fois, j’ai l’impression d’être une immigrante illégale qui tente de traverser la frontière sans papiers.

Durant ce trajet, nous avons le sentiment que nous nous rendrons jamais à bon port. Finalement, une heure plus tard que prévue, nous arrivons à Villazòn. Ouf!

Mais ce n’est pas terminé… Nous avons marché dans la ville jusqu’au poste frontalier. Petite étampe pour sortir de la Bolivie, petite étampe pour entrer en Argentine. Youppi, nous venons de traverser notre troisième et dernière frontière!

Encore une petite marche jusqu’à la station d’autobus de La Quiaca. Le prochain autobus à partir en direction de Salta quitte à 15h15. Une heure à attendre au milieu de nul part.

Nous avons quand même des bons sièges qui nous permettent d’admirer les montagnes et le coucher de soleil. Sauf que… deux kilomètres après notre départ, nous sommes obligés de sortir de l’autobus, prendre nos sacs et passer voir des agents. Ils fouillent l’autobus au complet et les bagages de chaque personne. Vous me voyez venir… Et oui, tous les autres qui ont des boîtes ou des sacs en plastique se font fouiller aussi! C’est long! Nous avons juste hâte d’arriver!

Nous arrivons à Jujuy vers 21h30. Encore une fois, nous devons débarquer de l’autobus et attendre le prochain… qui part à 23h! Depuis Tupiza, nous avons voyagé avec une fille de la Nouvelle-Zélande qui était dans le trek en Bolivie. Grâce à elle, le temps d’attente à Jujuy fut plus court puisque nous avons joué aux cartes. Ouf!

Une fois dans l’autobus, qui est un « cama », je me suis dit que je ne dormirais pas, pour mieux dormir une fois arrivée à Salta. Hummm, ce fut un échec total! Dès les premières minutes, je me suis endormie pour me réveiller à l’arrivée, vers 1h du matin.

Encore une fois, si vous faites le calcul, nous avons été dans les transports un peu plus de 15 heures.

Notre plus long trajet…
Après quatre jours à Salta, il était temps pour nous de prendre une fois de plus l’autobus. À quoi s’attendre après tout ce que nous avons vécu?

Ce qui est bien en Argentine, c’est que les autobus quittent à l’heure indiquée.

Nous avons donc quitté Salta à 15h15. Enfin, aucune taxe à payer pour avoir accès aux toilettes! La station est très propre même! Mais… parce qu’il y a toujours un « mais »… Il faut donner des sous à un type qui sort de nul part afin qu’il mette nos bagages dans la soute. Une nouvelle façon de quêter ou quoi? Nouveau pays, nouvelle frustration!

Nous avons cette fois-ci un « cama » donc beaucoup plus confortable pour dormir. En plus, nous avons eu une collation d’environ vingt biscuits vers 18h. C’est notre souper? Une chance que nous avons acheté une sandwich avant de partir!

Mais non! Vers 21h, ils nous servent un repas complet qui comprend un repas chaud, un morceau de quiche, du jambon et du fromage, un pain et un dessert. Avec nos appétits d’oiseaux, nous ne finissons pas tout. Le plus intéressant dans tout ça, c’était le fait d’avoir du vin pour accompagner notre repas. De plus, c’est une bonne façon de bien dormir!

Plus tard en soirée, je suis allée voler la bouteille de blanc afin d’en avoir plus… chut!

Jusqu’à ce moment, tout allait très bien! Soudainement, nous entendons un gros bruit. Nous apprenons plus tard que notre autobus a eu une crevaison, ce qui explique la baisse de vitesse. Nous buvons donc plus de vin en regardant les monsieurs changer le pneu! C’est plus drôle dans ce temps-là, non?

Nous sommes arrivés à Posadas vers 10h45 le lendemain. Rapidement, nous avons trouvé un autobus qui quittait pour Puerto Iguazu à 11h30. Découragement par contre car nous étions sûrs et certains qu’il nous restait trois heures d’autobus avant d’arriver à la destination finale… Finalement, ce fut presque cinq heures! En résumé, de Salta à Puesto Iguazu, ce fut environ 25 heures de transport. Notre plus long trajet!

Le dernier et non le moindre!
Pour terminer en beauté notre séjour et surtout, notre festival d’autobus entre les pays, nous avons choisi de se payer la traite! Un « cama total » pour se rendre jusqu’à Buenos Aires.

Mais qu’est-ce qu’un « cama total »? C’est un siège qui se transforme en lit complet une fois que la nuit est arrivée. Bonheur total!

Je ne crois pas que je vais voyager en première classe en avion dans ma vie alors pourquoi ne pas se payer ce genre de « petit plus » en autobus? En plus du lit, nous avons eu droit à un oreiller, des couvertures, un repas plus que complet, vin inclus, et du champagne! La classe quoi!

Est-ce qu’il y a eu des problèmes? Non, aucun! Pas de fouille dans l’autobus, pas de crevaison, pas de route bloquée, aucun voisin perturbant… la sainte paix! Il y a seulement l’agente de bord qui était un peu trop stressée.

Voilà qui termine bien un voyage!

Brume ou pas, on y va! – ou comment garder espoir en visitant le Machu Picchu

C’était comme un rêve… Lorsque nous sommes arrivés au village Aguas Calientes, je ne réalisais pas que le lendemain, j’allais voir l’une des merveilles du monde.

Aguas Calientes… « eaux chaudes » que cela signifie en espagnol. Pourquoi pas un peu de détente avant de visiter la fameuse cité Inca? Évidemment, ils nous font payer avant qu’on puisse voir de quoi cela a l’air! Dix minutes de marche plus tard, nous sommes arrivés au site en question. Quatre petits bassins qui ressemblaient plus à des baignoires! Et contrairement aux cartes postales vendues près de la gare de train, l’eau n’était plus très bleue mais avait une couleur plutôt brunâtre.

Déception ici… mais nous sommes allés quand même car nous avions payé. Ouhlala… Il y avait une bonne odeur qui se dégageait des bassins! Je peux vous affirmer qu’après une heure de « détente » (on est loin de nos spas québécois!), notre peau était rendue orange! Nous avons bien ri de tout ça… ce qui explique aussi le « happy hour » qui s’en ai suivi! L’alcool en altitude, ça fait effet beaucoup plus rapidement!

Nous avons quand même été sages et nous étions couchés vers 21h. Même en voyage, il faut parfois se lever tôt… très tôt! 4h30 cette fois-ci! Ouch!

Encore une fois, déception. Mon karma n’est pas très bon! Il pleuvait le matin que nous avions décidé de visiter le Machu Picchu.

Les premiers autobus pour se rendre à l’entrée du site quittent Aguas Calientes à 5h30. Trente minutes et plusieurs courbes plus tard, nous étions à quelques pas de voir la cité. Eh non! Que de la brume. On ne voyait même pas les panneaux pour se rendre au Wayna Picchu!

Nous avons eu la chance d’avoir des billets pour la montée du Wayna Picchu, une montagne qui permet de voir la cité Inca de très haut. L’ascension s’est bien déroulée, malgré la pluie et l’altitude. En effet, le souffle est plus court à 2600 mètres! Avec cet exercice, nous serons bien en forme à notre retour à Montréal!

Après une heure de montée, nous sommes finalement arrivés au sommet. Que voyons-nous? Que des nuages! Nous avons attendu une quarantaine de minutes, en espérant que le ciel allait se dégager… sans succès! Nous avons donc pris en photo ce que nous pouvions prendre!

Tout juste avant de sortir du site du Wayna Picchu, j’ai vu le chemin qui mène à une plus petite montagne… Le soleil était sorti, le ciel était bleu. Mais nous étions tellement fatigués que nous nous sommes passés tout droit. Au moment de signer le registre comme quoi nous étions sortis, j’ai changé d’idée. J’étais quand même au Machu Picchu, peut-être que ce serait la seule fois de ma vie! J’ai donc rebroussé chemin avec Geneviève tandis que Charles-André avait préféré se reposer. Cinq minutes plus tard, nous l’avons entendu derrière nous. Il s’était dit la même chose que moi!

Oh que nous n’avons pas regretté cette décision! La vue était splendide, mémorable! Nous avons pris beaucoup trop de photos…

Petit dîner pour reprendre des forces car nous étions debout avant que les coqs puissent chanter!

Afin de visiter la cité de fond en comble, nous avons fait appel à un guide sur place qui parlait en anglais. Ce fut une visite très complète de deux heures et demie où nous avons appris beaucoup de choses. C’est fou l’ingéniosité du peuple Inca! Et le travail qui a été mis dans la construction de cette cité. Il paraît que cette dernière était aussi construite pour analyser le temps et les saisons, soit la saison sèche (dry season) et la saison des pluies (rainy season), selon l’arrivé des rayons du soleil dans un bassin d’eau.

Nous avons quitté le site vers 14h car notre train quittait Aguas Calientes à 16h30. La suite de notre périple en autobus dans le prochain article!

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La Vallée sacrée en une journée (ou presque)

Je crois que nous serions passés à côté de quelque chose si nous n’avions pas vu la Vallée sacrée. Et Cusco, on fait le tour rapidement, à moins que vous aimiez acheter toutes sortes d’objets en laine d’alpaga!

Nous avons donc réservé un tour guidé d’une journée avec un guide en anglais. Quand nous sommes arrivés dans l’autobus, vers 9 heures du matin, nous avons eu un petit moment d’inquiétude et d’angoisse. Tout le monde, à l’exception des trois blancs que nous sommes, étaient des Sud-Américains ou du moins, parlaient espagnol! Est-ce que nous nous étions trompé d’autobus? Pourtant, non…

Nous quittons la ville et quand je dis quitter, c’est sortir de l’espèce de vallée où est située Cusco et gravir les montagnes. Le guide se présente et explique le déroulement de la journée… d’abord en espagnol puis en anglais! Ouf!

Premier arrêt: le village de Corao. Rien d’intéressant à cet endroit sauf, bien évidemment, des femmes qui vendent (encore!) des tuques et des foulards en laine d’alpaga!

C’est la première fois depuis mon arrivée que je vois un village péruvien. Tout ce que j’avais vu depuis mon arrivée en sol sud-américain était des villes. À Corao, les rues ne sont pas asphaltées, les maisons sont construites en genre de brique fabriquées avec de la terre mélangée à du foin et il ne semble pas y avoir de l’électricité. Et souvent, les maisons ne semblent pas être terminées… bref, cela semblait abandonné!

Deuxième arrêt: Pisac. Le guide nous explique que c’est ici qu’il y a la plus grosse production en argent au Pérou. Il y a donc un arrêt, évidemment, à une boutique où ils vendent des bijoux en argent. Geneviève négocie et achète une belle bague tandis que Charles-André et moi allons faire le tour du marché artisanal.

Puis, nous nous sommes dirigés vers les ruines Inca Intihuatana. Perchée en-haut d’une montagne, la citée est assez impressionnante à voir. De plus, à cet endroit, ils ont trouvé un peu plus loin dans la montagne un cimetière Inca. Chaque mort était placé dans une petite grotte en position fœtale. Les Incas avaient la croyance qu’ils allaient renaître d’une certaine façon ce qui explique donc leur position lorsqu’ils étaient enterrés.

Nous avons fait le tour mais le guide nous avait prévenu de garder un peu d’énergie pour les ruines d’Ollantaytambo.

Troisième arrêt: le village d’Urubamba. Pas grand chose à dire sur ce village puisque nous nous sommes arrêtés pour dîner. Le buffet était bien bon!

Quatrième arrêt: le petit village d’Ollantaytambo. Situé à 2800 mètres d’altitude, il semble protégé par l’immense cité Inca qui se tient tout en-haut.

Les cités Incas sont presque toutes construites de la même façon. Il y a une section consacrée à l’agriculture. Celle-ci est construite en terrasse. Puis, il y a toujours un temple. Et les maisons des habitants des Incas sont regroupées ensemble.

Notre guide nous a dit que la cité d’Ollantaytambo a pris 60 ans à construire! C’est fou le travail qui a été fait!

Nous avons terminé notre journée par le petit village de Chinchero où il y a une vieille église juchée à plus de 3760 mètres. C’était assez spécial de voir deux époques d’art mélangées à l’intérieur. En effet, l’église a été construite par les gens locaux. Puis, les conquérants Espagnols sont arrivés et ils ont montré comment peindre aux gens locaux. C’est ce qui explique l’art baroque à l’intérieur de l’église qui est propre à ce village.

Dans ce village, nous avons également vu comment les femmes lavent la laine d’alpaga et comment elle est teinte, souvent avec des fleurs.

Si vous n’avez pas le temps visiter la Vallée sacrée par vous-même, je crois que le tour guidé d’une journée donne un bon aperçu.

Dans mes oreilles: l’album « Collected » de Massive Attack

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Deux types de marchés, deux visions de Cusco

Il y a le Cusco touristique et le Cusco où aucun touriste n’oserait mettre les pieds.

Commençons par le premier. Dans toute bonne ville qui accueille des touristes, il y a des magasins pour vendre des souvenirs. Ici, à Cusco, il y a le Centre d’artisanat traditionnel du textile où les kiosques se suivent et… se ressemblent! En effet, tout objet en laine d’alpaga, des foulards aux chandails en passant par les tuques et les bas, est à vendre aux touristes désirant apporter un souvenir du Pérou. Comment choisir son kiosque? En marchandant les prix, bien sûr!

Nous avons donc passé une demi-journée à arpenter les allées à la recherche des plus beaux souvenirs à vous donner! Vous allez être contents, j’en suis certaine!

Après avoir déposé nos avoirs au bureau de poste, nous avons tenté de trouver le marché San Pedro. Selon un article sur Internet, c’est l’endroit à visiter si l’on veut voir et connaître la vraie culture péruvienne. C’est aussi là que l’on peut manger des bons repas à une fraction du prix de ce qui est servi dans les restaurants touristiques.

Nous nous sommes un peu perdu et nous sommes tombés sur un autre marché à ciel ouvert dans les rues et près du chemin de fer. Pour avoir visité d’autres marchés ailleurs sur la planète, je crois que celui-ci est le plus malpropre que j’ai vu. Des carcasses complètes de porc étalées sur des tables, pas réfrigérées, des morceaux de bœuf mis sur des tables également et des fruits posés sur une simple couverture par terre.

Je dois vous dire que j’étais déçue… Cela semblait si beau et si intéressant dans l’article! Nous avons quand même continué nos recherches et nous sommes finalement tombés sur le marché San Pedro! Ouf!

Nous avons fait le tour rapidement et nous avons commandé un « lomo saltado », un sauté de bœuf servi avec des légumes et du riz. C’était excellent!

Puis nous avons goûté un « leche con chocolate », un lait chaud avec du chocolat. Ce n’était pas très sucré mais cela avait bon goût!

Je suis bien contente d’avoir vu les deux facettes de Cusco! C’est ça que j’aime des voyages!

Pour terminer cette journée bien remplie en découvertes, Charles-André et moi avons décidé de goûter le cochon d’Inde, un plat traditionnel du Pérou. Vous auriez dû voir nos faces quand nous avons voulu couper le dit animal afin d’aller chercher un peu de viande! Il s’est affaissé car tout l’intérieur de l’animal est vide! Un bon fou rire s’en ai suivi! Qu’est-ce que ça goûte? Un peu la perdrix ou tout bon petit animal chassé. Est-ce que j’en mangerais de nouveau? Non!

Dans mes oreilles : l’album « 21 » d’Adele

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Cusco – ou comment adapter son corps à l’altitude

Nous avons quitté Lima mercredi matin, après un bon petit déjeuner. Nous nous sommes payé du luxe pour se rendre à Cusco. Entre un vol d’une heure ou 20 heures d’autobus, le choix était facile. Surtout si l’on pense que le reste des trajets jusqu’à Buenos Aires se fera sur la route, souvent la nuit.

Dès notre arrivée, nous avons ressenti l’altitude faire ses effets. Le souffle est un peu plus court, le cœur pompe plus et un petit mal de tête est apparu. C’est normal en fait car Cusco est située à 3300 mètres d’altitude!

J’étais l’élément test, dans toute bonne expérience scientifique! Charles-André et Geneviève ont pris des pilules contre le mal d’altitude tandis que moi, je me suis contentée du thé de coca et des traditionnelles Tylenol! Finalement, tout le monde s’est bien adapté, malgré quelques engourdissements aux pieds ou aux mains pour Charles-André et Geneviève.

Après avoir déposé nos bagages à l’hôtel, nous sommes partis explorer la ville. Cusco est une ville d’environ 350 000 habitants, donc beaucoup plus petite que Lima.

Nous avons été voir la place principale, où deux églises sont situées. Nous avons fait le tour, entrant parfois dans les boutiques spécialisées en laine d’alpaga. Et nous avons choisi notre restaurant pour le souper… De cette manière, c’est plus rapide quand nous avons vraiment faim!

Nous sommes tombés par hasard sur un point de vue magnifique qui nous a permis de prendre des photos de la ville.

Pour le souper, nous étions assis sur un petit balcon. Pour 20 soles, nous avions une entrée et un plat principal. Je ne sais pas pourquoi les portions sont aussi grosses ici mais je n’ai jamais été capable de finir mes deux assiettes! Ça doit être l’air des montagnes qui donne aussi faim!!

Dans mes oreilles: l’album « My head is an animal » de Of Monsters and Men

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Lima – ou mes premiers pas en Amérique du Sud

On m’avait prévenue. Lima, c’est une grosse ville, très urbaine, pas du tout dépaysante. C’est vrai.

Sauf que pour moi, le premier dépaysement est la langue. C’est fou comment les gens s’imaginent que nous parlons espagnol alors que c’est loin d’être le cas! Même si nous avons une face qui semble dire que nous n’avons rien compris, les gens continuent de faire la conversation!

Qu’importe! C’est donc avec mon mince bagage d’espagnol appris au cégep, dans un cours pris en 2010 et d’un guide de conversation facile que nous sommes partis explorer la ville.

Notre guesthouse était située à Miraflores, le quartier riche de Lima. Le but de la journée était de se rendre, par nous-même, dans le quartier historique de la ville. C’est donc avec une bonne détermination que nous sommes embarqués dans un « collectivo », un petit autobus local. Cela nous a pris deux minutes à comprendre le fonctionnement et savoir dans quelle direction les autobus se dirigeaient. Nous sommes tombés sur le bon!

Le seul problème que nous avons rencontré est au moment de payer nos billets. Finalement, le type a pris les quelques sous que nous lui avons tendus et il est retourné à sa tâche principale, soit crier aux gens sur le trottoir le trajet que le bus fait!

Quarante minutes plus tard, nous étions à la place centrale de Lima, où il y a le parlement du gouvernement du Pérou. Nous avons eu la chance d’assister à un des changements de garde. Et celui-ci était haut en couleurs! En effet, une fois par jour, soit vers 11:45, la fanfare officielle joue quelques pièces. Puis, pour le changement de garde, il y a deux équipes qui se promènent d’un bout à l’autre de la cour. Assez impressionnant à voir quoique un peu long.

Ce fut ensuite l’heure du dîner… Nous ne voulions pas du tout aller dans un restaurant de touristes, surtout lorsque nous savons très bien qu’ils gonflent les prix!

Nous sommes donc tombés sur un tout petit restaurant où le menu n’était qu’en espagnol! Il devait y avoir 15 places maximum. Nous avons analysé le menu puis commandé. Pour 6 soles, soit environ 2$ CAN, nous avons eu une énorme entrée et un plat principal. J’ai goûté à la soupe au poulet où il y avait également des patates, le légume quasi officiel du Pérou, et du poulet grillé servi avec des patates (!) et du riz. C’était très bon!

Retour aux visites officielles! Nous sommes allés voir l’église San Franscisco, qui date de l’époque du style baroque espagnol. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1991. À cet endroit se trouvent également les catacombes. Visite très intéressante mais prenez un guide espagnol. Notre visite guidée, obligatoire, était en anglais et nous avons à peine compris…

Nous avons repris le collectivo pour retourner à Miraflores. Puis, nous avons marché jusqu’au bord de l’eau. En effet, la ville de Lima donne sur l’océan Pacifique. Et le surf est très populaire, chose qui m’a un peu surprise! Nous avons pris le temps de s’asseoir, de regarder les surfeurs et le coucher de soleil. Magnifique moment qui me fait réaliser que je suis bien en voyage!

Il y a aussi un très beau parc, Plaza Mi Amore, situé tout près du bord de l’eau, qui ressemble beaucoup au parc Güell conçu par Gaudi à Barcelone en Espagne.

Petite déception pour le souper mais cela fait partie du voyage! La nièce d’un collègue de travail, qui habite à Lima, nous avait recommandé quelques bons restaurants où ils servent de la nourriture typiquement péruvienne. Lorsque nous sommes arrivés à La Panchita, vers 20:30, c’était plein et il y avait une heure d’attente. Tout semble excellent et c’est un « apportez votre vin ». À inscrire sur votre liste si jamais vous passez par Lima!

Très affamés, nous avons donc marché à la recherche d’un restaurant. Manque de chance, nous n’avons rien trouvé sauf une petite place à pizza. Nous avons quand même un budget à respecter!

Demain, c’est le début des vraies aventures en terrain plus typique! Cusco, l’altitude et ses montagnes nous attendent!

Dans mes oreilles : l’album « Hummingbird » de Local Natives

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Prête pas prête, j’y vais! – ou comment avoir mon « fix »

Les voyages, c’est la plus belle drogue qui puisse exister. Cela coûte cher mais ça apporte tellement de bien!

Retour en arrière, novembre 2012. Je cherche ardemment une nouvelle destination. J’emprunte une tonne de guides de voyage à la bibliothèque afin de trouver une inspiration, un endroit qui me fera découvrir une nouvelle culture. Je veux être déstabilisée. Le Sri Lanka, qui se trouve dans le top 10 des destinations à visiter en 2013, la Réunion et le Vietnam font partie de mes choix. Mais je ne suis pas encore convaincue du Sri Lanka. Surtout seule. Les Philippines m’intéressent beaucoup mais le fait de retourner en Asie me tente moins, même si j’ai adoré ce coin de la planète. Je veux voir autre chose!

Je lis un peu sur l’Amérique du Sud… Un nouveau continent, pourquoi pas? Mais la plupart des gens que je connais me suggèrent d’y aller avec des amis. Pas seule. Retour à la case départ.

* Je tiens à dire ici que j’ai l’air de la fille qui se plaint d’avoir trop de choix de destinations mais c’était le cas! C’est ce qui arrive quand on a la piqûre des voyages. *

C’est à ce moment-là que sont entrés en scène mes amis Geneviève et Charles-André! Ils voulaient se rendre à Hawaii au départ mais ils ont changé d’idée en cours de route. Ils m’ont proposé d’aller en Argentine avec eux et j’ai accepté!

C’est donc un peu avant Noël que nous avons demandé à l’affectation quel serait le meilleur moment pour partir, étant donné que nous travaillons tous ensemble. Mi-mars ce sera!

Petite déprime au début du mois de janvier… Il y a un an, je quittais pour mon fabuleux voyage en Asie. En plus, il y a eu un gros dégât d’eau au restaurant de ma sœur. Un mois avant son premier anniversaire. J’avais de la frustration, de la haine envers son propriétaire qui se foutait de tout le travail qu’on avait mis l’an dernier.

J’avais donc des fourmis dans les jambes… Vite, je veux partir!

Vers la mi-février, nous étions prêts à acheter nos billets. Pas du tout à la dernière minute! Et comme nous aimons les défis, nous avons changé de plan mille fois. Finalement, nous visiterons le Pérou, la Bolivie et l’Argentine!

17 mars. La date du départ est arrivée bien trop vite! Encore une fois, je quitte sans avoir lu et préparé le voyage. Nous avons un itinéraire mais nous nous laissons guider par l’ambiance, les suggestions et ce qui nous tente de faire au jour le jour. Prendre le temps de prendre le temps, hein Anik?! 🙂

C’est donc le début de nos aventures en Amérique du Sud! Suivez-nous!

Dans mes oreilles: l’album « Cerulean » de Baths

Retour à Railay – ou l’art de tenir une promesse

Ce fut un coup de foudre… l’amour avec un grand A. Au mois de février dernier, j’avais promis à Railay de revenir avec, cette fois-ci, un homme merveilleux.

Chose promise, chose due!

Le 4 avril dernier, nous avons pris l’avion de Bali en direction de Phuket, ville située à environ deux heures de Railay.

Nous avons mis les pieds à l’eau (et oui, il faut débarquer d’un « longtail boat » pour se rendre dans ce village) alors que le soleil se couchait au loin.

Les falaises situées de part et d’autre du village ont donc pris une teinte orangée, presque rouge.

Immédiatement, l’homme a été séduit. Et il n’avait encore rien vu!

Quand je parle de séduction, je pense au fameux point de vue… La dernière fois, j’y étais allée seule. Et cette fois-ci, j’ai compris que j’étais un peu cinglée et insouciante! Pour s’y rendre, c’est assez dangereux… Qu’importe, j’ai grimpé au sommet pour la deuxième fois!

Plus courageux, ou insouciant lui aussi (décidément, nous formons une belle paire!), l’homme est allé voir le lagon… Sagement, je l’ai attendu en-haut. Il semblerait que c’est magnifique!

De retour sur le plancher des vaches, nous avons croisé plusieurs personnes avec de l’équipement d’escalade. Sourire aux lèvres, j’ai immédiatement su que l’homme venait de trouver le paradis. Faisant de l’escalade depuis plusieurs années, et m’ayant donné le goût de recommencer à en faire, il avait des fourmis dans les jambes. Sagement, il a su attendre le lendemain afin d’enfiler ses chaussons d’escalade.

Chose promise, chose due… Nous pouvons maintenant dire que nous avons escaladé certaines parois de Railay, classées au quatrième rang parmi les plus belles au monde.

Ce fut exigeant, certes. Par moment, j’ai été découragée car je n’étais pas capable de me rendre jusqu’au bout de la piste. Mais j’ai terminé la journée en voulant en faire de nouveau et en ayant comme objectif de m’améliorer.

Le paradis ne serait pas complet sans avoir goûté au meilleur sandwich… Audrey avait eu un coup de foudre quand nous étions allées. Ce fut également la même chose avec lui. Repérez le bateau avec un toute petite affiche jaune où c’est inscrit « Nee’s famous chicken kebab » et vous comprendrez tout.

Le paradis se trouve aussi dans ce tout petit restaurant, situé en bordure du chemin de terre qui relie Railay Ouest et Railay Est. Seule une affiche indiquant « Local Thaï Food », des tables en bois et des chaises en plastique vous permettent de savoir que la meilleure bouffe se trouve ici et non dans les restaurants qui tentent de paraître plus riches en mettant des nappes blanches sur les tables. Et en exigeant des prix astronomiques pour des plats sans saveurs et sans amour.

Ici, pas de fla fla. On se sent en famille. Parfois, on mange avec des inconnus car le restaurant se remplit trop rapidement. Et la bouffe est délicieuse… Tellement que nous y avons été trois soirs de suite. La serveuse nous reconnaissait et nous accueillait avec un grand sourire.

Les meilleures « fried noddles » sont ici. Croyez-moi. Et je ne parle même pas des rouleaux du printemps…

Railay, c’est une belle histoire d’amour. Des paysages magnifiques. Un petit village sympathique et piétonnier.  Des sports pour tous les goûts et pour tous les niveaux.

Si on me pose la question un jour, je pourrai répondre que oui, le paradis existe. Il se trouve à Railay.

Dans mes oreilles : l’album « Classics » de Ratatat

Railay, prise 2