Archives mensuelles : avril 2012

Retour à Railay – ou l’art de tenir une promesse

Ce fut un coup de foudre… l’amour avec un grand A. Au mois de février dernier, j’avais promis à Railay de revenir avec, cette fois-ci, un homme merveilleux.

Chose promise, chose due!

Le 4 avril dernier, nous avons pris l’avion de Bali en direction de Phuket, ville située à environ deux heures de Railay.

Nous avons mis les pieds à l’eau (et oui, il faut débarquer d’un « longtail boat » pour se rendre dans ce village) alors que le soleil se couchait au loin.

Les falaises situées de part et d’autre du village ont donc pris une teinte orangée, presque rouge.

Immédiatement, l’homme a été séduit. Et il n’avait encore rien vu!

Quand je parle de séduction, je pense au fameux point de vue… La dernière fois, j’y étais allée seule. Et cette fois-ci, j’ai compris que j’étais un peu cinglée et insouciante! Pour s’y rendre, c’est assez dangereux… Qu’importe, j’ai grimpé au sommet pour la deuxième fois!

Plus courageux, ou insouciant lui aussi (décidément, nous formons une belle paire!), l’homme est allé voir le lagon… Sagement, je l’ai attendu en-haut. Il semblerait que c’est magnifique!

De retour sur le plancher des vaches, nous avons croisé plusieurs personnes avec de l’équipement d’escalade. Sourire aux lèvres, j’ai immédiatement su que l’homme venait de trouver le paradis. Faisant de l’escalade depuis plusieurs années, et m’ayant donné le goût de recommencer à en faire, il avait des fourmis dans les jambes. Sagement, il a su attendre le lendemain afin d’enfiler ses chaussons d’escalade.

Chose promise, chose due… Nous pouvons maintenant dire que nous avons escaladé certaines parois de Railay, classées au quatrième rang parmi les plus belles au monde.

Ce fut exigeant, certes. Par moment, j’ai été découragée car je n’étais pas capable de me rendre jusqu’au bout de la piste. Mais j’ai terminé la journée en voulant en faire de nouveau et en ayant comme objectif de m’améliorer.

Le paradis ne serait pas complet sans avoir goûté au meilleur sandwich… Audrey avait eu un coup de foudre quand nous étions allées. Ce fut également la même chose avec lui. Repérez le bateau avec un toute petite affiche jaune où c’est inscrit « Nee’s famous chicken kebab » et vous comprendrez tout.

Le paradis se trouve aussi dans ce tout petit restaurant, situé en bordure du chemin de terre qui relie Railay Ouest et Railay Est. Seule une affiche indiquant « Local Thaï Food », des tables en bois et des chaises en plastique vous permettent de savoir que la meilleure bouffe se trouve ici et non dans les restaurants qui tentent de paraître plus riches en mettant des nappes blanches sur les tables. Et en exigeant des prix astronomiques pour des plats sans saveurs et sans amour.

Ici, pas de fla fla. On se sent en famille. Parfois, on mange avec des inconnus car le restaurant se remplit trop rapidement. Et la bouffe est délicieuse… Tellement que nous y avons été trois soirs de suite. La serveuse nous reconnaissait et nous accueillait avec un grand sourire.

Les meilleures « fried noddles » sont ici. Croyez-moi. Et je ne parle même pas des rouleaux du printemps…

Railay, c’est une belle histoire d’amour. Des paysages magnifiques. Un petit village sympathique et piétonnier.  Des sports pour tous les goûts et pour tous les niveaux.

Si on me pose la question un jour, je pourrai répondre que oui, le paradis existe. Il se trouve à Railay.

Dans mes oreilles : l’album « Classics » de Ratatat

Railay, prise 2

Bali, une histoire d’amour-haine

Bali… cela sonnait tellement bien dans mes oreilles avant mon départ. J’avais choisi cette destination pour terminer en beauté ces trois mois d’exploration en Asie du Sud-Est.

J’y voyais des plages de sable blanc, de l’eau bleue à perte de vue et des endroits fantastiques, riches de culture et d’histoire. Du yoga sur la plage, des hamacs accrochés entre deux cocotiers, un endroit où je pouvais relaxer après deux mois de visites intensives.

Au lieu de tout ça, j’ai eu droit à des rues achalandées et bruyantes, remplies de scooter qui roulent parfois même sur les trottoirs.

Il y avait également des centaines et des centaines de boutiques de touristes… Qui vendent tous la même chose : des fausses lunettes, des fausses montres et une multitude d’objets où est inscrit « I love Bali ».

Et c’est sans compter le nombre de fois où je me faisais demander si je voulais un massage ou un moyen de transport…

Relaxer vous dites? Mais il est où le paradis?

Malgré tout, j’ai aimé Bali.

Les « nasi goreng », « mie goreng » et autres plats cuisinés avec amour vont me manquer. Enfin, il y avait des légumes frais dans mes plats! Et que dire des « pancakes » au déjeuner, croustillantes et servies avec du sirop de sucre de palme… bonheur! Sans oublier les desserts, dont des bananes frites servies avec du chocolat!

Le mont Batur et son magnifique lever de soleil. Je ne l’oublierai jamais. Et je n’oublierai jamais le moment de bonheur partagé au sommet avec mon amoureux!

Les petits villages visités en vélo et à pieds, où le temps semblait s’être arrêté. Les enfants qui jouaient dans la rue avec des mini « ogoh-ogoh ». Les chats et les chiens itinérants qui se promenaient ou qui faisaient la sieste.

Mon baptême de plongée, début d’une nouvelle passion. J’ai déjà hâte de prendre mes cours et de plonger au Québec!

Finalement, j’ai aimé Bali car une personne merveilleuse m’accompagnait. Première fois que nous passions autant de temps ensemble. Nous avons tout vécu ensemble, les bons moments et les pires. Cependant, nous avons toujours gardé le sourire et nous sommes restés positifs.

Ce fut une idée folle de ma part de l’inviter à venir me rejoindre malgré notre début de relation. Parfois, il faut oser dans la vie! Et dans notre cas, ce fut du bonheur en concentré! Je t’aime fort!

Est-ce que je retournerais à Bali? Oui.
C’est ça l’amour-haine… on n’y peut rien.

Un court séjour sur une île – ou l’art de terminer en beauté trois semaines à Bali

Avoir eu le temps, nous serions allées à Gili Air, une île située près de Lombok et faisant partie d’un archipel. Les photos montraient des plages de sable blanc et une mer d’un bleu transparent. Et plusieurs amis m’avaient vanté son charme au point qu’ils ne voulaient plus la quitter.

Faire des choix est la partie la plus difficile au cours d’un voyage. Cependant, le choix d’être allés à Nusa Lembongan, une île située en face de Sanur, fut une bonne décision.

Sur cette minuscule île de huit kilomètres carrés, il y a presque pas de voitures et que des scooters. Les habitants sont relaxes et ne cherchent pas toujours à harceler les touristes.

Sur cette minuscule île, nous n’avons pas fait beaucoup de choses.

De la plongée en apnée la deuxième journée, près des mangroves. La vie sous-marine était d’une telle beauté… à couper le souffle! Si j’avais pu faire de la plongée, je l’aurais fait! Mais je suis rendue à prendre un cours afin d’avoir mes cartes!

Troisième journée, nous avons loué un scooter afin d’explorer l’autre partie de Nusa Lembongan que nous n’avions pas fait à pieds. Quel sentiment de liberté de conduire cet engin!

Plus la journée avançait, plus je prenais de l’assurance et plus je voulais conduire! Comme deux enfants ayant reçu un cadeau commun à Noël, nous avons tenté de partager équitablement la conduite sur notre nouveau jouet!

Nous avons également fait le tour de Nusa Ceningan, une île encore plus petite et située à côté de Nusa Lembongan. Sur cette île, quelques « warung » dont un bien sympathique où nous avons cassé la croûte en admirant l’eau bleue… Quelques maisons ici et là et un endroit où les touristes peuvent sauter en bas d’une falaise. La seule attraction touristique!

Sur cette minuscule île, il y a la culture du carragheen? Du quoi dites-vous? Vous en mangez à chaque fois que vous savourez de la crème glacée… Et oui!

Le carragheen est un émulsifiant utilisé pour épaissir la crème glacée, le fromage et d’autres produits laitiers. Il se trouve dans les algues. 85% de la population de Nusa Lembongan travaillent à cultiver ces algues et à les exporter.

Les conditions dans lesquelles ils travaillent sont misérables… ce fut difficile de les voir, suant sous les chauds rayons du soleil, et vivant dans des maisons faites de tôle et de bambou.

Malgré cette pauvreté si près de tous ces resorts clinquants, notre court séjour fut apaisant… La « vibe » était bonne et nous avons quitté Bali le sourire aux lèvres, sans rancune avec le début de notre exploration de l’île!

Dans mes yeux (et oui!) : le lever du soleil sur les parois de Railay, en Thaïlande.

Nusa Lembongan

Une randonnée mémorable au mont Batur

J’ai toujours dit à mon entourage que les seules fois où j’aurais à me réveiller à 3h30 seraient pour me rendre au boulot… L’ascension du mont Batur a été l’exception qui confirme la règle!

Dans notre chambre modeste au Arlina’s Bungalow, le réveil fut brutal et difficile. Quelques minutes plus tard, notre guide cognait à notre porte avec un thé bien chaud et s’assurait du même coup que nous étions réveillés.

Nous avions rencontré notre guide, Lana, la veille, au moment où nous avons réservé notre randonnée. L’ascension du mont Batur ne peut pas se faire sans guide car l’Association des guides du mont Batur détient le monopole des ascensions. Telle une mafia, ils peuvent très bien être méchants et violents.

Nous sommes donc partis vers 4h20, moment où il fait encore nuit et où les coqs ne sont pas encore réveillés. Le ciel était si étoilé, je n’avais jamais vu quelque chose d’aussi impressionnant. Un planétarium bien réel!

Nous étions un groupe de six personnes accompagné de deux guides. Cependant, Lana a rapidement compris que nous étions légèrement plus en forme que les quatre autres (j’essaie d’être modeste!), alors il a accéléré la cadence.

Monter dans la noirceur, avec comme seule source de lumière une lampe frontale, est une expérience en soi. Une heure et demie plus tard, nous étions au sommet du mont Batur, à une altitude de 1717 mètres (dénivelé de 700 mètres).

Le magnifique spectacle a commencé alors que nous déposions nos sac à dos et reprenions notre souffle. Le ciel bleu foncé de la nuit laissait place à un ciel orangé. La vue était dégagée, aucun nuage à l’horizon. Les monts Abang (2152 mètres) et Agung (3142 mètres) se dressaient devant nous, telles des ombres chinoises.

Le clou du spectacle fut vers 6h30, alors que la boule de feu est sortie de sa cachette. Immédiatement, elle nous a ébloui. Quel moment de bonheur!

Nous avons contemplé ce spectacle pendant une bonne heure. Puis, les autres randonneurs sont arrivés, n’ayant pas été assez rapides pour assister au lever du soleil au sommet de la montagne.

Puisque le mont Batur est un volcan encore actif, il est possible de sentir à certains endroits de la chaleur qui s’échappe du sol.

Notre guide a fait cuire notre petit-déjeuner dans une de ces sources de chaleur, soit des œufs et des bananes.

Puis, nous avons amorcé la descente vers 7h30. Cependant, nous avons eu la chance de faire le tour de plusieurs cônes volcaniques et de voir des dépôts de soufre jaune.

Cinq heures après le début de notre randonnée, nous étions déjà de retour au village. Ce fut le temps d’une bonne douche et d’un second déjeuner!

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En voyage, il y a souvent des coups de cœur, des lieux ou des moments que l’on juge plus importants à nos yeux.

Mis à part mon baptême de plongée à Sanur, je n’avais pas encore eu un coup de cœur, un gros « WOW! », quelque chose que je pouvais recommander à un autre voyageur ou à une amie.

L’ascension du mont Batur est définitivement le point fort de mon séjour à Bali, comme vous pouvez le constater à la lecture de mon billet… même si ce fut que pour quelques heures!

Si vous passez par Bali et que vous aimez faire de la randonnée en montagne, vous ne pouvez pas passer à côté de cela!

Je vous laisse avec mes clichés préférés, même si ce fut difficile de les choisir!

Dans mes oreilles: l’album « Ivory Tower » de Chilly Gonzales

Ascension du mont Batur

Les merveilles de la campagne balinaise – ou l’art de s’éloigner des centres touristiques

Dans ce voyage à Bali, il y a le « avant Ubud » et le « après Ubud ».

Nous avons quitté Ubud avec un trop-plein de personnes qui nous harcelaient sans cesse. Il doit exister des touristes pour qui se faire demander constamment s’ils ont besoin d’un transport ne les affectent plus. Ce n’était malheureusement pas notre cas…

C’est donc avec soulagement que nous avons quitté la ville de Ubud le lundi 26 mars dernier. Direction: la région du mont Batukau.

Nous avions déniché un endroit pour dormir au milieu de nulle part. Bali Mountain Retreat est situé à flan de montagne, sur le bord d’une route rocailleuse, pire que celles que l’on peut avoir au Québec!

À cet endroit magnifique, il n’y a rien à faire. Des lieux communs avec des sofas sont placés à diverses places afin de lire un bon roman ou de faire une sieste au son des oiseaux qui gazouillent… ou des coqs qui chantent!

Richard, le propriétaire, est un Australien qui est tombé amoureux de Bali il y a plusieurs années. Musicien à ses heures au look hippie, il adore mettre du vieux rock au moment du souper. D’ailleurs, tous les repas doivent être pris à cet endroit puisqu’il n’y a aucun restaurant autour… Cependant, tout était excellent!

Une journée, nous avons décidé de faire du vélo de montagne avec un guide. Nous sommes passés parmi les plantations de café et de cacao. Puis, au fil de la descente, le paysage a changé de façon drastique. De la jungle dense, nous sommes passés aux champs de riz. Magnifique!

Après trois heures et demie de descente, nous sommes enfin arrivés au fil d’arrivée, soit la plage de Beraban, un petit village côtier.

Jouant les véritables touristes, nous sommes revenus à notre auberge en voiture. Cependant, cette randonnée de vélo m’a fait le plus grand bien. J’ai déjà hâte d’en faire à mon retour!

Après trois jours de retraite dans la montagne, ce fut le temps de bouger en direction du mont Batur. Mais avant, nous avons demandé au chauffeur de s’arrêter à deux endroits que nous ne voulions pas manquer.

Premier arrêt: le temple Pura Luhur Batukau. Notre seul et unique temple visité en Indonésie. En effet, les temples sont très souvent interdits aux touristes, contrairement aux temples bouddhistes ou indiens.

Celui-ci était magnifique et immense! Vêtus du « sarong », le vêtement obligatoire des pratiquants, nous nous sommes promenés à notre guise, ayant droit d’aller presque partout.

Ce temple était autrefois le temple d’État lorsque la ville de Tabanan était un royaume indépendant. Nous avons eu la chance de voir un « meru », c’est-à-dire un sanctuaire, à sept toits dédié à Maha Dewa, l’esprit gardien de la montagne.

La religion officielle de Bali est l’hindouisme imprégné d’animisme. On ne peut pas la comparer à l’hindouisme indien mais les deux ont certains dieux en commun. Les Balinais croient beaucoup aux divinités ancestrales.

Après cet arrêt aux accents religieux, nous nous sommes dirigés vers les rizières de Jatiluwih. Ces terrasses à perte de vue, souvent centenaires, nous ont littéralement coupé le souffle!

Faisant partie du patrimoine mondial de l’UNESCO, ces champs de riz s’étendent à perte de vue. Nous avons pris le temps de nous promener à l’intérieur, cherchant les meilleurs endroits pour prendre des photos. Peut-être un peu trop pour moi! Ayant un sac à dos trop lourd, j’ai pu constater la hauteur des étages en trébuchant et en perdant pied… J’ai atterri sur le dos, prise dans le riz et la boue! Mais n’ayez crainte, aucune blessure… que de la boue sur l’appareil photo!

Cette balade dans la campagne balinaise s’est terminée à Toya Bungkah, petite ville située près du mont Batur. La suite des aventures dans le prochain billet!

Dans mes oreilles: l’album « Ivory Tower » de Chilly Gonzales

Séjour dans la région de Batukaru

Les dessous de la cuisine balinaise

Ce cours de cuisine, je l’attendais avec impatience. Mon amie Jacynthe m’en avait parlé avec des étoiles dans les yeux.

Sauf que… je ne devais pas avoir un bon karma cette fois-ci! J’avais réservé ma place pour le cours du jeudi, la veille du Nyepi, et il incluait une visite du marché de Ubud. Le plan était parfait… peut-être trop! La personne qui s’était occupée de ma réservation avait fait une erreur dans l’heure de rencontre. Je me suis rendue au point de rendez-vous une heure et demie en retard… Je n’étais pas très contente (et je pèse mes mots en ce moment!)

J’ai donc réservé une place au cours qui se donnait le lundi. Comble de malchance, c’est également cette journée-là que mes intestins ont décidé de se vider trop souvent…

Une consolation cependant… j’ai eu la chance d’avoir le cours donné par Janet deNeefe, la propriétaire de l’école de cuisine et de plusieurs restaurants à Ubud!

Contrairement aux cours suivis en Thaïlande et en Malaisie, où il est possible de cuisiner de A à Z tous les plats, celui suivi à Ubud en est plus un d’observation.

Qu’importe car dans mon état, je n’étais pas capable de rester debout durant une longue période de temps! L’autre côté négatif fut aussi que je n’ai pas pu apprécier tous les plats cuisinés. Je n’avais aucun appétit mais je peux vous confier que tout semblait vraiment bon!!

Au début du cours, Janet nous a montré comment faire un thé à la fleur d’hibiscus. Je suis tombée amoureuse de cette boisson rafraîchissante! En plus, la couleur est rose!

Premier plat… tout en fraîcheur! Le rojak est une salade composée de fruits et de légumes croquants, comme des pommes, des ananas et des concombres, mélangés avec une vinaigrette aigre-douce composée de sucre de palme, de tamarin, des piments forts et de pâte de crevettes. Les Balinais mangent cette salade en après-midi, alors que le soleil frappe fort et que la sieste semble plus intéressante que le boulot! Le rojak permet donc de donner de l’énergie afin de terminer la journée! Quelle bonne idée!

Par la suite, Janet nous a montré comment préparer les différentes pâtes pour le curry et le fameux sambal.

Le sambal est très populaire en Asie du Sud-Est. Composé à la base d’échalotes, d’ail, de citronnelle, de noix de chandelle (candlenut) et de tomates, il accompagne beaucoup de plats balinais. Selon qui le cuisine, il peut parfois être très épicé!

Avec le sambal aux tomates, Janet a fait sauter des épinards asiatiques. Il s’agit d’un accompagnement commun lors des repas principaux.

Les deux repas principaux étaient constitués de poisson, du maquereau dans ce cas-ci, apprêté de deux façons différentes. Puisque je suis allergique au poisson, ils ont été assez gentils d’être retournés au marché pour acheter du tofu.

Il y avait donc du poisson cuisiné comme un curry et du poisson cuit à la vapeur dans une feuille de bananier. Je crois que j’ai préféré le tofu cuit dans la feuille de bananier car les saveurs étaient beaucoup plus présentes.

Pour apporter un peu de fraîcheur, Janet a également prépare une salade de carottes et de concombres. C’était frais et croquant!

Pour terminer ce repas gargantuesque et ce bref survol de la cuisine balinaise, les assistants de Janet avaient préparé un poudding au riz noir. La préparation est assez longue. Le riz noir doit cuire pendant deux heures! Ce dessert est servi avec du lait de coco fraîchement fait.

Je dois avoir une dépendance aux livres de recettes car en plus des deux livres achetés en Malaisie et rapportés au Canada par mon père (merci papa!), j’ai succombé au tout nouveau livre de recettes de Janet deNeefe. Puisqu’il était beaucoup trop lourd à transporter, j’ai dû l’envoyer par la poste! Dure dépendance… 😉 Mais grâce à lui, je pourrai cuisiner les plats et les apprécier avec les intestins en santé!

Encore une fois, je vous inviterai à découvrir les merveilles de la cuisine balinaise!

Dans mes oreilles: l’album « Swim » de Caribou

Cours de cuisine balinaise

Selamat Tahun Baru – ou comment célébrer la nouvelle année à Bali

Être à Bali pour la nouvelle année, sans l’avoir prévu, on appelle cela un coup de chance.

C’est en discutant avec un Belge qui a une guesthouse à Legian que nous avons su que les Balinais se préparaient pour cette grande fête qui aurait lieu cette année le 23 mars 2012.

Nous avons décidé d’assister aux célébrations à Ubud, la ville culturelle de Bali. Et nous avons vu juste!

La veille, nous avons senti la fébrilité dans l’air. Partout, les jeunes se préparaient à la grande procession ayant lieu le soir, appelée Ogoh-Ogoh. Dans les temples, les cérémonies se multipliaient. Les temples sont souvent inaccessibles aux touristes mais certains sont situés près de la rue et nous pouvions voir à travers une clôture. C’était vraiment beau à voir.

L’Ogoh-Ogoh débutait à 19 heures jusqu’à 22 heures. Le trajet semblait bien simple pour les citoyens d’Ubud. Départ sur Hanoman Street, ils se dirigeaient vers la Monkey Forest. Sauf qu’ils ont pris plein de détours! Ce fut une belle et longue marche!

Je crois que j’ai vraiment aimé voir cette procession. Plusieurs « banjar », des associations communautaires d’un quartier, prennent plusieurs semaines à construire des immenses démons en papier mâché. Puis, ils tentent de faire le plus de bruit possible en se promenant avec ces démons afin de les chasser de l’île et de leur faire peur.

Les « ogoh-ogoh » terminent dans les flammes… Très spectaculaire à voir!

À minuit, tout le monde doit être dans leur maison afin de respecter la nouvelle année, appelée « Nyepi ». Cette journée est consacrée au silence complet et à la méditation.

Les démons qui auraient survécu à la fête de la veille sont supposés fuirent l’île en constatant le silence total observé cette journée-là. L’île semble abandonnée. Toutes les vitrines sont placardées et dans la rue, il n’y a aucun son provenant de voitures ou de motocyclettes. L’aéroport est fermé et aucun avion ne décolle ou n’atterrit. Les seules personnes autorisées à circuler dans les rues sont les policiers du tourisme et les gardes traditionnels afin de faire respecter les coutumes.

Les touristes doivent respecter cette journée où normalement les Balinais méditent et jeûnent. Nous avons dû rester à l’hôtel mais nous pouvions allumer les lumières le soir venu et cuisiner notre repas.

Ce fut une expérience mémorable! Le fait de passer une journée à regarder le temps passer, écrire des cartes postales et faire des siestes est un concept que j’aimerais bien appliquer lorsque je serai de retour à Montréal!

Nyepi à Ubud

Dans mes oreilles : l’album « Classics » de Ratatat