Bali, une histoire d’amour-haine

Bali… cela sonnait tellement bien dans mes oreilles avant mon départ. J’avais choisi cette destination pour terminer en beauté ces trois mois d’exploration en Asie du Sud-Est.

J’y voyais des plages de sable blanc, de l’eau bleue à perte de vue et des endroits fantastiques, riches de culture et d’histoire. Du yoga sur la plage, des hamacs accrochés entre deux cocotiers, un endroit où je pouvais relaxer après deux mois de visites intensives.

Au lieu de tout ça, j’ai eu droit à des rues achalandées et bruyantes, remplies de scooter qui roulent parfois même sur les trottoirs.

Il y avait également des centaines et des centaines de boutiques de touristes… Qui vendent tous la même chose : des fausses lunettes, des fausses montres et une multitude d’objets où est inscrit « I love Bali ».

Et c’est sans compter le nombre de fois où je me faisais demander si je voulais un massage ou un moyen de transport…

Relaxer vous dites? Mais il est où le paradis?

Malgré tout, j’ai aimé Bali.

Les « nasi goreng », « mie goreng » et autres plats cuisinés avec amour vont me manquer. Enfin, il y avait des légumes frais dans mes plats! Et que dire des « pancakes » au déjeuner, croustillantes et servies avec du sirop de sucre de palme… bonheur! Sans oublier les desserts, dont des bananes frites servies avec du chocolat!

Le mont Batur et son magnifique lever de soleil. Je ne l’oublierai jamais. Et je n’oublierai jamais le moment de bonheur partagé au sommet avec mon amoureux!

Les petits villages visités en vélo et à pieds, où le temps semblait s’être arrêté. Les enfants qui jouaient dans la rue avec des mini « ogoh-ogoh ». Les chats et les chiens itinérants qui se promenaient ou qui faisaient la sieste.

Mon baptême de plongée, début d’une nouvelle passion. J’ai déjà hâte de prendre mes cours et de plonger au Québec!

Finalement, j’ai aimé Bali car une personne merveilleuse m’accompagnait. Première fois que nous passions autant de temps ensemble. Nous avons tout vécu ensemble, les bons moments et les pires. Cependant, nous avons toujours gardé le sourire et nous sommes restés positifs.

Ce fut une idée folle de ma part de l’inviter à venir me rejoindre malgré notre début de relation. Parfois, il faut oser dans la vie! Et dans notre cas, ce fut du bonheur en concentré! Je t’aime fort!

Est-ce que je retournerais à Bali? Oui.
C’est ça l’amour-haine… on n’y peut rien.

Un court séjour sur une île – ou l’art de terminer en beauté trois semaines à Bali

Avoir eu le temps, nous serions allées à Gili Air, une île située près de Lombok et faisant partie d’un archipel. Les photos montraient des plages de sable blanc et une mer d’un bleu transparent. Et plusieurs amis m’avaient vanté son charme au point qu’ils ne voulaient plus la quitter.

Faire des choix est la partie la plus difficile au cours d’un voyage. Cependant, le choix d’être allés à Nusa Lembongan, une île située en face de Sanur, fut une bonne décision.

Sur cette minuscule île de huit kilomètres carrés, il y a presque pas de voitures et que des scooters. Les habitants sont relaxes et ne cherchent pas toujours à harceler les touristes.

Sur cette minuscule île, nous n’avons pas fait beaucoup de choses.

De la plongée en apnée la deuxième journée, près des mangroves. La vie sous-marine était d’une telle beauté… à couper le souffle! Si j’avais pu faire de la plongée, je l’aurais fait! Mais je suis rendue à prendre un cours afin d’avoir mes cartes!

Troisième journée, nous avons loué un scooter afin d’explorer l’autre partie de Nusa Lembongan que nous n’avions pas fait à pieds. Quel sentiment de liberté de conduire cet engin!

Plus la journée avançait, plus je prenais de l’assurance et plus je voulais conduire! Comme deux enfants ayant reçu un cadeau commun à Noël, nous avons tenté de partager équitablement la conduite sur notre nouveau jouet!

Nous avons également fait le tour de Nusa Ceningan, une île encore plus petite et située à côté de Nusa Lembongan. Sur cette île, quelques « warung » dont un bien sympathique où nous avons cassé la croûte en admirant l’eau bleue… Quelques maisons ici et là et un endroit où les touristes peuvent sauter en bas d’une falaise. La seule attraction touristique!

Sur cette minuscule île, il y a la culture du carragheen? Du quoi dites-vous? Vous en mangez à chaque fois que vous savourez de la crème glacée… Et oui!

Le carragheen est un émulsifiant utilisé pour épaissir la crème glacée, le fromage et d’autres produits laitiers. Il se trouve dans les algues. 85% de la population de Nusa Lembongan travaillent à cultiver ces algues et à les exporter.

Les conditions dans lesquelles ils travaillent sont misérables… ce fut difficile de les voir, suant sous les chauds rayons du soleil, et vivant dans des maisons faites de tôle et de bambou.

Malgré cette pauvreté si près de tous ces resorts clinquants, notre court séjour fut apaisant… La « vibe » était bonne et nous avons quitté Bali le sourire aux lèvres, sans rancune avec le début de notre exploration de l’île!

Dans mes yeux (et oui!) : le lever du soleil sur les parois de Railay, en Thaïlande.

Nusa Lembongan

Une randonnée mémorable au mont Batur

J’ai toujours dit à mon entourage que les seules fois où j’aurais à me réveiller à 3h30 seraient pour me rendre au boulot… L’ascension du mont Batur a été l’exception qui confirme la règle!

Dans notre chambre modeste au Arlina’s Bungalow, le réveil fut brutal et difficile. Quelques minutes plus tard, notre guide cognait à notre porte avec un thé bien chaud et s’assurait du même coup que nous étions réveillés.

Nous avions rencontré notre guide, Lana, la veille, au moment où nous avons réservé notre randonnée. L’ascension du mont Batur ne peut pas se faire sans guide car l’Association des guides du mont Batur détient le monopole des ascensions. Telle une mafia, ils peuvent très bien être méchants et violents.

Nous sommes donc partis vers 4h20, moment où il fait encore nuit et où les coqs ne sont pas encore réveillés. Le ciel était si étoilé, je n’avais jamais vu quelque chose d’aussi impressionnant. Un planétarium bien réel!

Nous étions un groupe de six personnes accompagné de deux guides. Cependant, Lana a rapidement compris que nous étions légèrement plus en forme que les quatre autres (j’essaie d’être modeste!), alors il a accéléré la cadence.

Monter dans la noirceur, avec comme seule source de lumière une lampe frontale, est une expérience en soi. Une heure et demie plus tard, nous étions au sommet du mont Batur, à une altitude de 1717 mètres (dénivelé de 700 mètres).

Le magnifique spectacle a commencé alors que nous déposions nos sac à dos et reprenions notre souffle. Le ciel bleu foncé de la nuit laissait place à un ciel orangé. La vue était dégagée, aucun nuage à l’horizon. Les monts Abang (2152 mètres) et Agung (3142 mètres) se dressaient devant nous, telles des ombres chinoises.

Le clou du spectacle fut vers 6h30, alors que la boule de feu est sortie de sa cachette. Immédiatement, elle nous a ébloui. Quel moment de bonheur!

Nous avons contemplé ce spectacle pendant une bonne heure. Puis, les autres randonneurs sont arrivés, n’ayant pas été assez rapides pour assister au lever du soleil au sommet de la montagne.

Puisque le mont Batur est un volcan encore actif, il est possible de sentir à certains endroits de la chaleur qui s’échappe du sol.

Notre guide a fait cuire notre petit-déjeuner dans une de ces sources de chaleur, soit des œufs et des bananes.

Puis, nous avons amorcé la descente vers 7h30. Cependant, nous avons eu la chance de faire le tour de plusieurs cônes volcaniques et de voir des dépôts de soufre jaune.

Cinq heures après le début de notre randonnée, nous étions déjà de retour au village. Ce fut le temps d’une bonne douche et d’un second déjeuner!

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En voyage, il y a souvent des coups de cœur, des lieux ou des moments que l’on juge plus importants à nos yeux.

Mis à part mon baptême de plongée à Sanur, je n’avais pas encore eu un coup de cœur, un gros « WOW! », quelque chose que je pouvais recommander à un autre voyageur ou à une amie.

L’ascension du mont Batur est définitivement le point fort de mon séjour à Bali, comme vous pouvez le constater à la lecture de mon billet… même si ce fut que pour quelques heures!

Si vous passez par Bali et que vous aimez faire de la randonnée en montagne, vous ne pouvez pas passer à côté de cela!

Je vous laisse avec mes clichés préférés, même si ce fut difficile de les choisir!

Dans mes oreilles: l’album « Ivory Tower » de Chilly Gonzales

Ascension du mont Batur

Les merveilles de la campagne balinaise – ou l’art de s’éloigner des centres touristiques

Dans ce voyage à Bali, il y a le « avant Ubud » et le « après Ubud ».

Nous avons quitté Ubud avec un trop-plein de personnes qui nous harcelaient sans cesse. Il doit exister des touristes pour qui se faire demander constamment s’ils ont besoin d’un transport ne les affectent plus. Ce n’était malheureusement pas notre cas…

C’est donc avec soulagement que nous avons quitté la ville de Ubud le lundi 26 mars dernier. Direction: la région du mont Batukau.

Nous avions déniché un endroit pour dormir au milieu de nulle part. Bali Mountain Retreat est situé à flan de montagne, sur le bord d’une route rocailleuse, pire que celles que l’on peut avoir au Québec!

À cet endroit magnifique, il n’y a rien à faire. Des lieux communs avec des sofas sont placés à diverses places afin de lire un bon roman ou de faire une sieste au son des oiseaux qui gazouillent… ou des coqs qui chantent!

Richard, le propriétaire, est un Australien qui est tombé amoureux de Bali il y a plusieurs années. Musicien à ses heures au look hippie, il adore mettre du vieux rock au moment du souper. D’ailleurs, tous les repas doivent être pris à cet endroit puisqu’il n’y a aucun restaurant autour… Cependant, tout était excellent!

Une journée, nous avons décidé de faire du vélo de montagne avec un guide. Nous sommes passés parmi les plantations de café et de cacao. Puis, au fil de la descente, le paysage a changé de façon drastique. De la jungle dense, nous sommes passés aux champs de riz. Magnifique!

Après trois heures et demie de descente, nous sommes enfin arrivés au fil d’arrivée, soit la plage de Beraban, un petit village côtier.

Jouant les véritables touristes, nous sommes revenus à notre auberge en voiture. Cependant, cette randonnée de vélo m’a fait le plus grand bien. J’ai déjà hâte d’en faire à mon retour!

Après trois jours de retraite dans la montagne, ce fut le temps de bouger en direction du mont Batur. Mais avant, nous avons demandé au chauffeur de s’arrêter à deux endroits que nous ne voulions pas manquer.

Premier arrêt: le temple Pura Luhur Batukau. Notre seul et unique temple visité en Indonésie. En effet, les temples sont très souvent interdits aux touristes, contrairement aux temples bouddhistes ou indiens.

Celui-ci était magnifique et immense! Vêtus du « sarong », le vêtement obligatoire des pratiquants, nous nous sommes promenés à notre guise, ayant droit d’aller presque partout.

Ce temple était autrefois le temple d’État lorsque la ville de Tabanan était un royaume indépendant. Nous avons eu la chance de voir un « meru », c’est-à-dire un sanctuaire, à sept toits dédié à Maha Dewa, l’esprit gardien de la montagne.

La religion officielle de Bali est l’hindouisme imprégné d’animisme. On ne peut pas la comparer à l’hindouisme indien mais les deux ont certains dieux en commun. Les Balinais croient beaucoup aux divinités ancestrales.

Après cet arrêt aux accents religieux, nous nous sommes dirigés vers les rizières de Jatiluwih. Ces terrasses à perte de vue, souvent centenaires, nous ont littéralement coupé le souffle!

Faisant partie du patrimoine mondial de l’UNESCO, ces champs de riz s’étendent à perte de vue. Nous avons pris le temps de nous promener à l’intérieur, cherchant les meilleurs endroits pour prendre des photos. Peut-être un peu trop pour moi! Ayant un sac à dos trop lourd, j’ai pu constater la hauteur des étages en trébuchant et en perdant pied… J’ai atterri sur le dos, prise dans le riz et la boue! Mais n’ayez crainte, aucune blessure… que de la boue sur l’appareil photo!

Cette balade dans la campagne balinaise s’est terminée à Toya Bungkah, petite ville située près du mont Batur. La suite des aventures dans le prochain billet!

Dans mes oreilles: l’album « Ivory Tower » de Chilly Gonzales

Séjour dans la région de Batukaru

Les dessous de la cuisine balinaise

Ce cours de cuisine, je l’attendais avec impatience. Mon amie Jacynthe m’en avait parlé avec des étoiles dans les yeux.

Sauf que… je ne devais pas avoir un bon karma cette fois-ci! J’avais réservé ma place pour le cours du jeudi, la veille du Nyepi, et il incluait une visite du marché de Ubud. Le plan était parfait… peut-être trop! La personne qui s’était occupée de ma réservation avait fait une erreur dans l’heure de rencontre. Je me suis rendue au point de rendez-vous une heure et demie en retard… Je n’étais pas très contente (et je pèse mes mots en ce moment!)

J’ai donc réservé une place au cours qui se donnait le lundi. Comble de malchance, c’est également cette journée-là que mes intestins ont décidé de se vider trop souvent…

Une consolation cependant… j’ai eu la chance d’avoir le cours donné par Janet deNeefe, la propriétaire de l’école de cuisine et de plusieurs restaurants à Ubud!

Contrairement aux cours suivis en Thaïlande et en Malaisie, où il est possible de cuisiner de A à Z tous les plats, celui suivi à Ubud en est plus un d’observation.

Qu’importe car dans mon état, je n’étais pas capable de rester debout durant une longue période de temps! L’autre côté négatif fut aussi que je n’ai pas pu apprécier tous les plats cuisinés. Je n’avais aucun appétit mais je peux vous confier que tout semblait vraiment bon!!

Au début du cours, Janet nous a montré comment faire un thé à la fleur d’hibiscus. Je suis tombée amoureuse de cette boisson rafraîchissante! En plus, la couleur est rose!

Premier plat… tout en fraîcheur! Le rojak est une salade composée de fruits et de légumes croquants, comme des pommes, des ananas et des concombres, mélangés avec une vinaigrette aigre-douce composée de sucre de palme, de tamarin, des piments forts et de pâte de crevettes. Les Balinais mangent cette salade en après-midi, alors que le soleil frappe fort et que la sieste semble plus intéressante que le boulot! Le rojak permet donc de donner de l’énergie afin de terminer la journée! Quelle bonne idée!

Par la suite, Janet nous a montré comment préparer les différentes pâtes pour le curry et le fameux sambal.

Le sambal est très populaire en Asie du Sud-Est. Composé à la base d’échalotes, d’ail, de citronnelle, de noix de chandelle (candlenut) et de tomates, il accompagne beaucoup de plats balinais. Selon qui le cuisine, il peut parfois être très épicé!

Avec le sambal aux tomates, Janet a fait sauter des épinards asiatiques. Il s’agit d’un accompagnement commun lors des repas principaux.

Les deux repas principaux étaient constitués de poisson, du maquereau dans ce cas-ci, apprêté de deux façons différentes. Puisque je suis allergique au poisson, ils ont été assez gentils d’être retournés au marché pour acheter du tofu.

Il y avait donc du poisson cuisiné comme un curry et du poisson cuit à la vapeur dans une feuille de bananier. Je crois que j’ai préféré le tofu cuit dans la feuille de bananier car les saveurs étaient beaucoup plus présentes.

Pour apporter un peu de fraîcheur, Janet a également prépare une salade de carottes et de concombres. C’était frais et croquant!

Pour terminer ce repas gargantuesque et ce bref survol de la cuisine balinaise, les assistants de Janet avaient préparé un poudding au riz noir. La préparation est assez longue. Le riz noir doit cuire pendant deux heures! Ce dessert est servi avec du lait de coco fraîchement fait.

Je dois avoir une dépendance aux livres de recettes car en plus des deux livres achetés en Malaisie et rapportés au Canada par mon père (merci papa!), j’ai succombé au tout nouveau livre de recettes de Janet deNeefe. Puisqu’il était beaucoup trop lourd à transporter, j’ai dû l’envoyer par la poste! Dure dépendance… 😉 Mais grâce à lui, je pourrai cuisiner les plats et les apprécier avec les intestins en santé!

Encore une fois, je vous inviterai à découvrir les merveilles de la cuisine balinaise!

Dans mes oreilles: l’album « Swim » de Caribou

Cours de cuisine balinaise

Selamat Tahun Baru – ou comment célébrer la nouvelle année à Bali

Être à Bali pour la nouvelle année, sans l’avoir prévu, on appelle cela un coup de chance.

C’est en discutant avec un Belge qui a une guesthouse à Legian que nous avons su que les Balinais se préparaient pour cette grande fête qui aurait lieu cette année le 23 mars 2012.

Nous avons décidé d’assister aux célébrations à Ubud, la ville culturelle de Bali. Et nous avons vu juste!

La veille, nous avons senti la fébrilité dans l’air. Partout, les jeunes se préparaient à la grande procession ayant lieu le soir, appelée Ogoh-Ogoh. Dans les temples, les cérémonies se multipliaient. Les temples sont souvent inaccessibles aux touristes mais certains sont situés près de la rue et nous pouvions voir à travers une clôture. C’était vraiment beau à voir.

L’Ogoh-Ogoh débutait à 19 heures jusqu’à 22 heures. Le trajet semblait bien simple pour les citoyens d’Ubud. Départ sur Hanoman Street, ils se dirigeaient vers la Monkey Forest. Sauf qu’ils ont pris plein de détours! Ce fut une belle et longue marche!

Je crois que j’ai vraiment aimé voir cette procession. Plusieurs « banjar », des associations communautaires d’un quartier, prennent plusieurs semaines à construire des immenses démons en papier mâché. Puis, ils tentent de faire le plus de bruit possible en se promenant avec ces démons afin de les chasser de l’île et de leur faire peur.

Les « ogoh-ogoh » terminent dans les flammes… Très spectaculaire à voir!

À minuit, tout le monde doit être dans leur maison afin de respecter la nouvelle année, appelée « Nyepi ». Cette journée est consacrée au silence complet et à la méditation.

Les démons qui auraient survécu à la fête de la veille sont supposés fuirent l’île en constatant le silence total observé cette journée-là. L’île semble abandonnée. Toutes les vitrines sont placardées et dans la rue, il n’y a aucun son provenant de voitures ou de motocyclettes. L’aéroport est fermé et aucun avion ne décolle ou n’atterrit. Les seules personnes autorisées à circuler dans les rues sont les policiers du tourisme et les gardes traditionnels afin de faire respecter les coutumes.

Les touristes doivent respecter cette journée où normalement les Balinais méditent et jeûnent. Nous avons dû rester à l’hôtel mais nous pouvions allumer les lumières le soir venu et cuisiner notre repas.

Ce fut une expérience mémorable! Le fait de passer une journée à regarder le temps passer, écrire des cartes postales et faire des siestes est un concept que j’aimerais bien appliquer lorsque je serai de retour à Montréal!

Nyepi à Ubud

Dans mes oreilles : l’album « Classics » de Ratatat

Premiers pas en plongée – ou comment surmonter enfin sa peur et découvrir une nouvelle passion

Après trois jours de surf, nous avions besoin de s’éloigner de Kuta et de la manne touristique. Cap sur la ville de Sanur, située sur la côte est de l’île de Bali.

En marchant de l’arrêt d’autobus jusqu’à notre guesthouse, nous avons ressenti un bien immense. Oui, les taxis continuaient de ralentir et de nous demander si nous avions besoin de leurs services. Mais les touristes étaient en minorité, du moins, dans notre coin.

Grâce aux bons conseils de Caroline, qui a vécu en Indonésie pendant dix mois, nous avons eu un excellent accueil à la Sunhouse Guesthouse, située dans le sud de la ville. Le luxe pour pas cher!

Énervée, la nuit fut de courte durée et pas trop bénéfique pour moi… J’allais affronter ma peur d’être sous l’eau avec une bonbonne comme seul moyen qui me permet de respirer.

Cependant, tout était en place pour que cela se déroule bien. Atlantis, l’école de plongée, est dirigée par un Français et j’étais également assurée d’avoir un professeur qui parle en français. De plus, Caroline avait été professeur à cette école et me l’avait chaudement recommandée.

Mardi 20 mars, 7h40. Notre transport était à l’heure. Nous faisons la rencontre de Laurent, notre professeur pour la journée.

Deux heures et demie de route plus tard, nous étions rendus à Tulamben, une ville réputée pour ses sites de plongée.

Avant de toucher à l’équipement, Laurent nous a montré sur une carte les endroits où nous irions plonger.

Puis, ce fut le moment d’apprendre à attacher la veste de plongée à la bonbonne et à brancher le détendeur. Mon rythme cardiaque s’est mis à augmenter lorsque j’ai enfilé la combinaison… Est-ce que je pouvais encore changer d’idée?

Les exercices en piscine se sont bien déroulés. Lorsque Laurent a vu que nous étions prêts, nous nous sommes dirigés vers la mer.

Première plongée: exploration des coraux.
Premier sentiment sous l’eau: j’ai l’impression d’être seule au monde, la première à explorer cet endroit. Tout ce que j’entends, c’est ma respiration.

À douze mètres de profondeur, j’ai découvert un tout autre monde. Des coraux, des poissons multicolores et des espèces sous-marines que je n’avais jamais vues. Je trippais!

J’ai réussi à garder mon calme… peut-être un peu trop! Soixante minutes pour une première plongée en mer, Laurent était impressionné!

Nous avons dîné afin de reprendre nos forces et puis nous étions déjà prêts pour la seconde plongée de la journée. J’avais hâte! Plus aucune peur!

Pour la deuxième plongée, nous avons eu la chance d’explorer l’épave d’un navire de la Seconde Guerre mondiale, le USAT Liberty.

Douze mètres encore de profondeur et c’est un tout autre monde… L’épave du navire renferme une faune sous-marine si riche! J’ai même eu la chance d’apercevoir un barracuda au loin!

Le temps passe si vite en plongée… Soixante minutes plus tard, l’exploration était terminée, ma bonbonne aux trois-quarts vide et un sourire pas assez large pour exprimer mon bonheur.

Ça y est, j’ai une nouvelle passion! La prochaine fois que je plonge, c’est quand?

Kuta n’est pas Bali…

Je voulais du recul avant d’écrire mon premier billet sur Bali. À ma première impression, je n’aurais pas dit des belles choses. Et c’est en se dirigeant vers le nord de l’île que je me suis rendue à l’évidence que Kuta n’est définitivement pas à l’image de la richesse culturelle que le reste de l’île peut offrir.

Kuta, c’est le repère des surfeurs, les vrais de vrai ou ceux qui préfèrent avoir l’attitude, comme Brice. C’est aussi le paradis pour ceux et celles qui aiment magasiner le matin, parfaire leur bronzage l’après-midi et fréquenter les boîtes de nuit jusqu’aux petites heures du matin.

Ce qui est le plus triste, le plus décevant, ce sont tous ces vendeurs de souvenirs qui tentent, par tous les moyens, de vendre quelque chose, aussi inutile soit-elle. Telles des mouches à marde, ils bourdonnent autour des touristes. À un point tel qu’une simple marche peut devenir désagréable.

« Transport? »
« Taxi? »
« Motorbike? »
« Massage? »
« Sunglasses? Watches? »
« Want to have dinner here? Please come! »

Ouf! La patience et la tolérance devraient être des qualités requises avant d’arriver dans cette ville!

Par chance, nous avions des cours de surf pour nous éloigner de cette frénésie!

Ces trois journées furent intenses et nous avons compris que le surf, c’est un vrai sport qui demande force, agilité et persévérance.

La première journée, nous avons tous les deux réussi à se tenir debout sur nos planches. Nous avions de l’énergie et de la volonté!

Le lendemain, les bras et les abdominaux étaient légèrement douloureux. Les genoux et le ventre, quant à eux, étaient en sang à cause du type de planche utilisée pour les débutants. C’est donc dans cet état que nous sommes allés affronter les grosses vagues de l’après-midi!

La levée du corps sur la planche était pénible! À force de me faire avaler par les gros bouillons, j’ai abandonné au bout d’une heure…

Troisième et dernière journée… Nous voulions terminer sur une bonne note, sans être trop découragés. Nous avons donc affronté les vagues tôt le matin. Et cette fois-ci, ce fut beaucoup plus plaisant!

Nous avons donc terminé ces trois belles journées d’initiation au surf avec le sourire aux lèvres, les genoux en sang et les muscles endoloris. Néanmoins, les vagues n’ont qu’à bien se tenir car nous avons déjà hâte d’essayer de nouveau!

Kuta

Singapour en une journée et demie – ou l’art de faire un « best-of »

Mon homme est arrivé dans la nuit de mardi à mercredi dernier. J’étais extrêmement heureuse de le retrouver, considérant le peu de temps que nous avons eu ensemble avant mon départ au mois de janvier dernier et les nombreuses heures passées sur Skype. Seule ombre au tableau: son sac à dos s’est retrouvé à Bangkok. Merci Delta Airlines! Il a pu le récupérer le lendemain… fiou!

Avant son arrivée, je me suis demandée comment lui montrer Singapour sous son meilleur jour. J’avais finalement trouvé un plan.

Lorsque nous nous sommes levés, une pluie forte s’abattait sur la ville. Peu importe, nous sommes partis tel deux aventuriers.

Nous avons fait le tour complet des quais et de Marina Bay, en s’arrêtant souvent pour faire des photos. Les grandes tours du centre-ville, le Merlion, le Marina Bay Sands et la promenade sur le bord du canal n’ont plus de secrets.

Nous avons pris une pause au Brewerkz Riverside Point, une microbrasserie qui offre d’excellentes bières.

Le point culminant de cette journée fut sans contredit la visite et le repas pris au Maxwell Food Center, situé dans le quartier chinois. J’ai tellement adoré manger à cet endroit que je devais lui faire découvrir. Pour un premier repas pris en Asie, mon homme a bien fait cela! J’ai enfin eu le chance de goûter au « hainanese chicken » du kiosque Tian Tian, très reconnu par les foodies. Le poulet, bouilli et servi avec du riz, était tendre et savoureux. Sûrement le meilleur de Singapour mais mon coup de cœur reste celui de Melacca. Nous avons également partagé une assiette de canard rôti servi avec du riz.

Les hawkers sont également l’endroit par excellence pour avoir des jus frais et pas trop chers. Mon homme avait choisi un jus d’ananas et melon d’eau tandis que moi, j’y suis allée pour mon traditionnel jus de lime.

Pour terminer cette journée « best-of », nous sommes allés au point de vue situé en-haut de l’hôtel Marina Bay Sands. Quelle vue extraordinaire sur la ville! Et j’avais la chance, cette fois-ci, d’avoir un trépieds donc mes photos seront encore plus belles!

Le lendemain, nous devions prendre l’avion pour Bali à 16h. Il nous restait donc assez de temps pour faire un saut au hawker situé dans le quartier indien de Singapour. Et oui, encore pour manger! Mais c’est cela Singapour: « eat, visit, eat, visit, eat and relax »!

Ce serait sûrement la dernière fois de tout mon voyage que j’aurais la chance de déguster un « roti canai », renommé « roti prata » à Singapour, et un teh tarik, alors le déplacement valait le coup! Mon homme a adoré les deux! Un autre de conquis!

Puis, nous n’avons pas pu résister à du poulet tandoori et à un pain naan fraîchement cuit… Cet ajout à notre estomac a failli nous faire manquer notre avion! Cependant, comme des pros, malgré notre arrivée à l’aéroport 45 minutes avant notre vol, nous avons réussi le défi haut-la-main!

Best-of Singapour

Découvertes musicales et artistiques à Singapour

Retour à Singapour, après trois semaines en Malaisie. J’ai l’impression de revenir à la maison, je m’y sens chez-moi. Pas besoin de carte pour chercher mon chemin. C’est un drôle de sentiment.

Retour à la même auberge aussi. Je connais la routine et où se trouvent toutes les choses.

Je n’avais rien de prévu en attendant mon homme. J’ai visiblement un bon karma au cours de ce voyage: la ville de Singapour présentait le Mosaic Music Festival du 9 au 18 mars. Ce festival se veut une fenêtre sur les artistes locaux et émergents de l’Asie du Sud-Est en plus de recevoir des artistes de l’Angleterre, de l’Australie et des États-Unis.

Ils ont également un volet gratuit dans lequel les spectacles sont présentés sur une scène extérieure ou dans un genre de lounge à l’intérieur d’Esplanade Theater.

Première soirée, j’avais prévu assister à deux spectacles. Je me suis laissée tenter par un troisième! J’ai découvert le groupe Desktop Error qui font dans le rock thaïlandais. Ils sont d’excellents musiciens mais ce n’était pas mon genre de musique.

Puis, le groupe Leonardo a suivi. Originaires de l’Indonésie, les membres de ce jazz band prennent plaisir à interpréter , par exemple, des grands succès de Frank Sinatra. J’y ai pris plaisir à les regarder jouer sur la scène!

Cependant, ma découverte de la soirée fut littéralement Tricia Garcia. Cette compositeure-interprète originaire des Philippines a une voix extrêmement douce et charmante. Sur la scène, elle est accompagnée d’un guitariste, d’un bassiste et d’un batteur. Très intime comme ambiance. Elle m’a conquise avec une chanson en filipino qui parlait de soleil, de la mer et des nuages.

Pour ma seconde journée seule à Singapour, j’avais décidé d’aller au Singapore Art Museum. Depuis mon voyage à Paris, en 2002, où j’avais fait tous les musées possibles et inimaginables, je tentais d’en visiter un seul par voyage. Cette fois-ci, je voulais bien le choisir. Mon choix fut le bon!

Le musée présentait deux expositions. La première, Chimera Asian Contemporary Art, rendait hommage à des artistes contemporains de l’Asie via des collections privées de partout dans le monde. La seconde, quant à elle, laissait la place à des artistes émergents contemporains. J’ai adoré ma visite!

Puis, en soirée, ce fut le retour au Mosaic Music Festival. Cette fois-ci, j’avais sélectionné deux artistes dans le même genre, soit du indie/folk. J’ai donc fait la découverte de Nicholas Chim, un compositeur-interprète originaire de Singapour. Sur la scène, il était accompagné de six musiciens. Ses chansons étaient planantes et donnaient le goût de voyager.

Par la suite, dans le lounge qui était plein à craquer, Liyana Fizi était sur la scène avec trois autres musiciens. Maniant la guitare comme si c’était une partie d’elle-même, elle a su me conquérir grâce à sa voix et à ses chansons toutes simples qui racontent le quotidien que l’on vit trop souvent. Une découverte extraordinaire!

Ces deux journées passées seule m’ont fait beaucoup de bien. J’ai pris le temps de bien savourer Singapour, une ville où je me suis sentie chez-moi. Tout est en ordre, tout est propre… Et le sentiment d’une grosse ville sans les sons assourdissants, comme si elle etait déserte, est vraiment spécial. Je vous souhaite vraiment de la découvrir et de vivre à votre rythme.

Dans mes oreilles: l’album « Black Sands » de Bonobo (je sais, j’aurais bien aimé écouter l’album de Tricia Garcia mais je ne l’ai pas encore!)

Singapour artistique